Petite, à Buenos Aires, sa chambre plonge sur une artère à cinq voies. Maria de la Paz est née dans l’effervescence d’une capitale et d’une grande famille d’intellectuels. Elle est la septième fille. Autour d’elle volètent des histories de grand-père fantasque, de soirées de chant avec ses sœurs, d’effusion de tendresse. D’épreuves aussi. L’Argentine !
Elle découvre le monde de la musique lors d’un concert dans un bar où elle travaille. Un choc, une fascination. A 22 ans, elle part voyager en Europe, visite l’Espagne, Florence, Vienne ; et Lausanne, qu’elle ne quittera plus. Pendant deux ans, elle chante dans la rue, avec sa guitare, sur son petit tabouret. Elle s’expose - envie d’être courageuse - laisse partir sa voix dans les ruelles pavées et se dit à chaque fois « Heureusement que je suis venue ! ». Les rencontres s’enchaînent, elle prend racine.
Le jazz à l’EJMA, le classique en privé, et le tango argentin, avec Miguel Angel Pereira, Julio Pane, ou l’Orquesta Nacional del Tango « Juan de Dios Filiberto ». Elle retourne chaque année en Argentine, pour jouer, enregistrer. S’envole parfois pour l’Italie, la France, la Pologne. En Suisse, il y a eu Alexandre Cellier, et toujours l’équipe de l’Orchestre Jaune. Maria de la Paz s’entoure, rassemble, se produit beaucoup, du théâtre du Passage à celui de Beausobre, du Paléo aux Ateliers d’ethnomusicologie. En 2011, elle se lie avec le guitariste Ignacio Lamas et fonde Barrio Oscuro, un projet presque pop. En parallèle, elle revisite le répertoire de Piazzola, parce qu’elle aime infiniment sa musique. Toujours en route vers de nouvelles explorations, elle joue à la fois une sorcière et Lady MacBeth dans l’opérette théâtrale « Mack is coming back » de Gabriel Alvarez. Maria de la Paz trace sa route au fil des rencontres, des envies, et du cœur surtout.
Le timbre d’une voix, c’est un paysage. Celui-ci a l’énergie des océans parcourus, le relief des histoires accidentées. Il s’ouvre parfois sur une calme vallée. La pleine lune en adoucit les ombres. C’est un paysage ample et contrasté. Maria de la Paz nous y attend. Le chant est sa maison, animée, chaleureuse. Elle a préparé des mots élaborés, en a fait des chansons.
On y boira du maté, on fumera, on chantera de la pop, de vieux tangos, les mélopées d’un folklore intime, et pour peu que la vie nous ait déjà joué quelques tours, on aura par moment le désespoir au bord du verre et la voix rauque. Mais la confiance des enfants endormis nous ramènera vers la vie. Alors, pour que les petits puissent rêver en paix, on se réfugiera sur le balcon pour boire un dernier verre, face au lac, face à la grande ville, face au temps. On parlera encore des amours, de la vie, on se donnera des nouvelles des amis, on pensera peut-être aux disparus et on laissera le sourire de la lune chasser les cauchemars de l’oubli. Le matin viendra. Et nous pourrons rentrer, tristes et gais, peu importe. Mais le coeur vibrant.
Barrio Oscuro est un groupe aux couleurs pop et folk, aux textes imprégnés de nostalgie, inspirés d’événements de l’enfance, qui racontent la vie comme un voyage. C’est un groupe à géométrie variable qui évolue sur scène tant en quintette qu’en duo.
A cinq, Barrio Oscuro est un concert énergique et puissant, avec voix, guitares, orgue Hammond, contrebasse et batterie. A deux, c’est un cocon acoustique intimiste. Juste la voix de Maria de la Paz et les guitares acoustiques dʼIgnacio Lamas.
Le premier album est sorti en février 2014.
Maria de la Paz - Voix, guitare Ignacio Lamas - Guitares, Chœurs
Daniel Perrin - Piano, Hammond Mathias Demoulin - Contrebasse Luigi Galati – Batterie
Il a fallu que Maria de la Paz quitte l’Argentine pour revenir au tango. Depuis dix ans, elle voyage régulièrement entre ses deux horizons : l’enfance en Nouveau Monde et sa vie de femme musicienne en vieille Europe.
Avec la maturité de celle qui a su se perdre pour mieux se trouver, elle nous propose avec ce projet, d’embarquer pour une croisière Outre-Tango. Dans l’océan des sentiments orageux, des émotions déboussolées, le tango est un repère. Il dit que nous sommes des êtres dérisoires, mais non dénués de beauté. Il dit que le spectacle du monde est absurde, mais que notre besoin d’aimer nous sauvera, écorchés peut-être, mais vivants.
Et de cette si belle musique, le plus grand d’entre tous est Astor Piazzolla. Hommage !
Maria de la Paz - Voix, guitare Daniel Perrin: Bandoneon et arrangements Luis Semeniuk: Piano et arrangements Primasch: Violon Ignacio Lamas: Guitare électrique Jocelyne Rudasigwa: Contrebasse
Barrio Oscuro 2014
Maria de la Paz, voix et guitare
Ignacio Lamas, guitare et chœurs
Daniel Perrin, piano, Hammond
Mathias Demoulin, contrebasse
Luigi Galati, batterie
Café Homero 2008
Maria de la Paz, voix
Hernán Reinaudo, guitare
Gustavo Paglia, bandonéon
Javier Calamaro, voix
Nestor Tomassini, clarinette
Una Canción 2005
Maria de la Paz, voix
Miguel Angel Pereia, guitare
Oscar Barrios, bandonéon
Juntos 2002
Maria de la Paz, voix
Daniel Moresi, guitare
Baenz Oester, basse
Marcel Papaux, batterie
EMAIL: MARIA DE LA PAZ
phone: +41 (76) 521 12 79
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